Mon parcours artistique autodidacte commence il y a 40 ans aux musées d'Orsay, Le Louvre et Rodin. Les Nymphéas de Claude Monet et la série des statues de "l'âge mur" de Camille Claudel qui m'émeut aux larmes m'inspireront l'envie d'abord de peindre à l'huile des paysages imitant le style impressionniste puis de dessiner à la mine et au pastel des corps en mouvement.

Depuis mes 15 ans je m'adonne à la danse en tant qu'amateure, J'ai forgé mon inspiration après une très longue période d'inactivité artistique dans les chorégraphies des grandes pointures de la danse classique et contemporaine tels qu'Alvin Ailey, Pina Bausch, Carolyn Carlson, Maguy Marin, Angelin Preljocaj. Ma quête se situe dans l'énergie des émotions humaines que la danse prolonge et étire à son paroxysme avec puissance et légèreté. Les lignes, les courbes, les formes réalisées principalement en noir et blanc, ce couple de non-couleurs comme expression réduite au minimum, ne limite pas contrairement aux idées reçues le vaste territoire du dessin que la lumière et la pierre noire viennent infléchir, bien au contraire. 

Tous les corps quel qu'ils soient, les attitudes, les mouvements, le regard, les pieds, les mains livrent une histoire et c'est cette histoire que je tente de livrer par le dessin. Chaque trait, contour, plein et vide, ombre et lumière, interpellent et appellent à une profondeur, une intensité émotionnelle chez le spectateur, un écho de soi empreint d'une fragilité parfois insoupçonnée.

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Il n'est pas nécessaire d'être soi-même musicien pour apprécier la musique, ou d'être danseur pour admirer la danse, ni d'être dessinateur ou peintre pour avoir un regard sur une œuvre, ce que l'on ressent est le reflet de nos émotions. et de notre vécu. 

D'ailleurs le regard du spectateur en raconte bien plus sur lui que sur l'auteur.

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Auguste Rodin a dit "Il n'y a réellement ni beau style, ni beau dessin, ni belle couleur : il n'y a qu'une seule beauté, celle de la vérité qui se révèle".